Saturday, December 31, 2016

DECLARATION SUR LA SITUATION POLITIQUE EN RDC (31/12/2016)

Certains politiciens congolais ont maîtrisé, voire même perfectionné l’art de penser plus avec leurs ventres qu’avec leurs têtes. Est-ce que ces gens arrivent-ils vraiment à fermer l’œil la nuit ? Trouvez un autre emploi n’importe où au monde si vous êtes intelligents et qualifiés !  Laissez ce peuple tranquille, il en a marre de votre folie pour le pouvoir et pour l’enrichissement illicite en complicité avec la criminalité internationale organisée ! Quelle honte ! Quelle vie gâchée ! Bassesse humaine sous sa forme la plus primitive ! Arrêtez cette folie !

Signée : Jean Kapenda, Professor of Criminal Justice

 

Sunday, December 25, 2016

STATEMENT ON TRANSITION IN THE DRC (12/25/2016)

I strongly condemn the crimes against humanity and other large-scale violations of human rights committed before, on, and after the expiry of former President Joseph Kabila's last term in office, which ended on December 19, 2016 at midnight.

It is an insult to humankind and decency any overt or covert intent to reward human rights violators and their political allies with roles during the long-awaited transition to democracy. Three generations of imbeciles governing the Congo since 1960 is more than enough.

Kabila's regime and its backers from transnational organized crime belong now to Congo's shameful past. Another tyranny has come to an end, sadly, in the Heart of Darkness! It has left behind scores of deaths, empty coffers, and a multitude of domestic and transnational criminals waiting for their chance to feed on the Congo again. It is a moral obligation to intervene and stop another stupidity or madness from taking place in the DRC. Three generations of imbeciles at the helm of the DRC is enough!

http://www.voanews.com/a/congo-protests-rights-group/3644949.html



http://www.voanews.com/a/congolese-president-stays-in-office-after-term-s-end-amid-high-political-tension/3645173.html


http://www.voanews.com/a/congo-political-deal-possible-to-end-crisis-negotiators-say/3648145.html

http://www.nytimes.com/reuters/2016/12/24/world/africa/24reuters-congo-politics.html?_r=0

Saturday, December 24, 2016

DECLARATION SUR LA TRANSITION EN RDC (24/12/2016)

Chers Compatriotes,

La nation est en crise et le moment est venu où l’on pourra clairement discerner entre les patriotes et ceux qui ne pensent qu’à leurs ventres et qu’avec leurs ventres. Le sang a trop coulé et aucune vie humaine n’est plus précieuse que l’autre.

La transition doit bien partir cette fois-ci, sans tutelle directe ou indirecte de la dictature, des alliés de la dictature, et de la criminalité internationale organisée. La nation se retrouve encore sur la case zéro, comme pendant les troubles de 1959.

Ne permettez plus que la transition soit mal repartie en cette occasion ! Bon courage, compatriotes !

Jean Kapenda, Professor of Criminal Justice

Thursday, December 22, 2016

TRANSITION DEMOCRATIQUE - LECONS APPRISES

Quand je suis arrivé en Amérique latine en 1986, Augusto Pinochet dirigeait d’un bras de fer le Chili, Alfredo Stroessner au pouvoir depuis 1954 s’imposait toujours au Paraguay, le Brésil venait de sortir du cauchemar dictatorial, l’Argentine était encore sous le choc de la junte militaire la plus triste de son histoire, et le futur Pape François n’avait aucune idée que, douze ans plus tard, il serait élevé au rang d’Archevêque de Buenos Aires.  Quelles leçons ai-je apprises de mon long séjour latino-américain et de mes recherches en sciences politiques sur la transition démocratique ?

1.  La transition vers la démocratie exige la défaite ou la capitulation du régime dictatorial et la destruction des symboles et vestiges de la tyrannie. La construction de la mémoire collective pro-démocratie exige une rupture avec le passé dictatorial. Comme signe de répudiation de la dictature et des crimes de lèse-humanité, en Argentine et dans le reste de l’Amérique latine, on utilise couramment l’expression « Nunca Más » (Plus Jamais !)

2. Une transition sous tutelle directe ou indirecte de la dictature sortante et de ses alliés est condamnée à l’échec, surtout dans des pays sans aucune mémoire collective de la démocratie.

3. Le processus de transition vers la démocratie est beaucoup plus compliqué si les régimes dictatoriaux passés demeurent l’unique point de repère de la conscience collective. C’est le cas de la quasi-totalité des pays africains, théâtres sui generis de pseudo-démocraties contemporaines ou « dictocraties ».

4. La transition démocratique est un processus. La défaite ou capitulation du dictateur et de son système d’appui n’en sont que le commencement. La tenue des élections, les unes après les autres, ne signifie pas automatiquement la consolidation de la démocratie.

5.  La consolidation de la démocratie implique un système intelligent, efficace et transparent des partis politiques, l’indépendance des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire et la subordination des militaires au pouvoir civil.

6. Le secret ou manque de transparence autour de la gestion publique en Afrique pendant les cinq dernières décennies reflète une triste réalité : l’Etat administré comme une propriété privée des dictateurs, des membres de leurs cercles restreints et de la criminalité internationale organisée. Sans transparence, la consolidation de la démocratie est pratiquement impossible en dépit de la fréquence des élections nationales et locales.

Jean Kapenda est détenteur d’une double licence en Sociologie et Sciences Politiques, d’une maîtrise en Administration Publique et d’une autre maîtrise en Justice Pénale (Criminal Justice). Il est actuellement directeur de programme et professeur de Justice Pénale à la Weber State University.

Wednesday, December 21, 2016

RDC: ADIEU DICTATURE, VIVE LA PREMIERE TRANSITION VERS LA DEMOCRATIE

Je tiens à féliciter la CENCO pour les efforts investis en vue du déblocage de l'impasse politique en RDC. Le fait que la CENCO, une institution spécialisée dans la gestion des affaires religieuses et spirituelles, joue un rôle d'acteur politique de premier plan démontre le caractère primitif des institutions politiques de la RDC, y compris le parlement, la branche exécutive (dont la présidence de la république) et la branche judiciaire.
Plus de deux décennies passées dans des démocraties naissantes de l'Amérique latine me permettent de lancer un appel pour la refonte des institutions politiques actuelles en RDC, en commençant par l'exécutif, dont la présidence de la république (démissionnaires dès le 19 décembre à minuit). Les autres institutions devront être remplacées une fois que démarre la véritable transition de la dictature à une naissante démocratie au Congo.

Signée: Jean Kapenda, Professor of Criminal Justice.

http://www.voaafrique.com/a/utimatum-des-eveques-a-la-classe-politique-pour-un-accord-avant-noel/3645073.html

Monday, December 19, 2016

DRC: POWER ADDICTION, SUICIDAL BEHAVIORS, & NO EXIT PLAN!

A few months ago, I had my Drugs and Crime (Acronym: DRC) students watch the newly-released FBI's video "Chasing the Dragon". As they watched it in class, I couldn't help but think about power addicts (aka African dictators), whose suicidal behaviors are no different from those we daily see in drug addicts. Like drug addicts, power addicts are incapable of devising a single exit plan on their own. They are also prisoners of their own entourage, a myriad of self-interested individuals whose combined addiction and lust for power largely exceed the tyrant's.

I don't know how this whole thing will turn out in the Congo. This chaos should have been avoided in the first place. I pray for a peaceful transition in the DRC and that every human life will be not only preserved but also respected by the parties in conflict during this sad episode of our national history.

P.S. The original opinion was published on VOA News on December 19, 2016. See

http://www.voanews.com/a/military-deploys-across-congos-cpital-as-kabila-stays-on/3641853.html



Wednesday, December 14, 2016

AFRICAN TYRANNIES & POWER ADDICTION

Maybe years, decades, and even centuries from now Africans would read that once upon a time, there was a powerful drug, the drug of power and almost all African leaders used to get hooked to it. High on it, they ruled the continent for generations, causing misery here and there. Interestingly, that drug was more addictive than heroin and Africans could not figure out a political Naloxone or Narcan to block the effects of the overdose on their own Mobutus and Idi Amins. Shame on an entire continent!


The original opinion was published on VOA at

http://www.voanews.com/a/congo-president-kabila-rassemlement-cathloic-church/3635495.html